Le tabac figure au premier rang des facteurs de risque pour la BPCO, il est en effet le principal polluant pouvant endommager les poumons. Dans 80 % des cas, le tabagisme est la principale cause de l’apparition de la BPCO3.
Tabagisme et risques pour la santé
Par comparaison aux non-fumeurs, les personnes qui fument 1 à 4 cigarettes par jour ont un taux de mortalité globale 1,5 fois plus élevé, et un taux de mortalité spécifique 3 fois plus élevé, en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires ou le cancer du poumon. Les effets toxiques du tabagisme chronique sur l’organisme sont liés au monoxyde de carbone (affinité plus grande que l’oxygène pour l’hémoglobine), aux produits irritants (lésions inflammatoires chroniques des voies respiratoires entraînant la BPCO par exemple) et aux cancérigènes2.
Tabagisme et fonction pulmonaire
La fonction pulmonaire se détériore naturellement avec l’âge, mais chez les fumeurs persistants cette diminution se fait encore plus rapidement. Il a été observé qu’en arrêtant de fumer le déclin de la fonction respiratoire ralentit4.
Diagnostiquer la BPCO
Dans le diagnostic de la BPCO le tabac est donc le premier facteur de risque à prendre en compte notamment1 :
- chez l’homme, fumant plus de 20 paquets/années,
- chez la femme, fumant plus de 15 paquets/années,
- tabagisme associé ou non à l’inhalation de cannabis,
- tabagisme passif
Un autre facteur de risque important est une exposition professionnelle ou domestique à des toxiques ou des irritants, silice, poussières de charbon, poussières végétales et de moisissures1.
Même en cas de symptômes laissant penser à une BPCO et une exposition aux facteurs aggravants, le diagnostic doit être confirmé par la mise en évidence du trouble ventilatoire obstructif grâce à une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) avec une mesure des débits et des volumes (faite avec un spiromètre). La réalisation des épreuves fonctionnelles respiratoires doit répondre aux critères de qualité d’exécution recommandés par la Haute Autorité de Santé1.