Évaluer vos capacités physiques

Afin de connaître votre tolérance à l’effort et l’efficacité de la réhabilitation respiratoire, le corps médical dispose de plusieurs outils d’évaluation. Les deux principaux sont le test de marche de 6 minutes (TM6) et l’évaluation de l’aptitude physique (EFX).

Le test de marche de 6 minutes (TM6)1

Le test de marche de 6 minutes est une évaluation globale de votre capacité fonctionnelle à l’exercice. Il évalue les capacités d’endurance et est complémentaire de l’épreuve fonctionnelle d’effort. Il permet d’apprécier également les progrès réalisés à l’issue du stage de réhabilitation respiratoire.

Mise en œuvre

Le test de marche est facile à mettre en place et se fait sans matériel spécifique. Il consiste à marcher le plus possible pendant 6 minutes avec un rythme de marche que vous choisirez.
Le test démarre par une mesure des paramètres de départ ; tension artérielle, dyspnée ou essoufflement, saturation et pulsations.
Le professionnel de santé va premièrement vous lire les instructions du test.
Vous marcherez ensuite pendant 6 minutes afin de parcourir la plus grande distance possible.
Les paramètres mesurés avant le test seront remesurés à la fin du test.

Interprétation

En fonction de la distance parcourue ce test permettra d’évaluer votre endurance pour adapter le réentrainement à l’effort lors de la réhabilitation respiratoire.
Ce test est aussi largement utilisé pour évaluer les effets de la réhabilitation respiratoire sur la capacité fonctionnelle, non seulement parce qu’il est simple à administrer et bien toléré, mais aussi parce qu’il est très « sensible » à la réhabilitation.

L’évaluation de l’aptitude physique (EFX, Exploration Fonctionnelle à l’Exercice)2

L’Exploration Fonctionnelle à l’Exercice, plus connue sous le nom d’épreuve d’effort cardio-respiratoire, a pour objectifs d’évaluer votre tolérance à l’effort, de déceler l’origine de la limitation à l’exercice, de mettre en évidence de potentiels risques cardio-vasculaires et de déterminer à quelle intensité doit être réalisé le réentraînement à l’effort.

Mise en œuvre

L’épreuve d’effort cardio-respiratoire est classiquement réalisée dans un laboratoire ayant un fond sonore standard et agréable (silence ou musique). Le test se fait le plus souvent sur un vélo car la marche sur tapis roulant peut s’avérer difficile pour certaines personnes. La position assise facilite les différentes mesures effectuées pendant l’effort et garantit une plus grande sécurité en cas de malaise. L’objectif est que vous soyez le plus à l’aise possible durant cette épreuve. Les encouragements verbaux des professionnels de santé sont très importants tout au long du test.

Après la mesure des paramètres de repos pendant 3 minutes, un échauffement de 3 minutes peut démarrer. Il est préférable que son intensité soit la plus faible possible afin de permettre un démarrage progressif de l’exercice.

Cette phase d’échauffement est suivie par une augmentation progressive et régulière de la charge (par exemple toutes les minutes) jusqu’à épuisement.

L’exercice se termine lorsque vous ne pouvez plus maintenir le rythme de pédalage, en dépit des encouragements, ou lorsque la poursuite de l’exercice pourrait s’avérer dangereuse pour vous.

Enfin, il est important d’intégrer une phase de récupération active (3 minutes de pédalage à une charge réduite, généralement identique à celle utilisée pendant l’échauffement) afin de contrôler la récupération de l’effort.

Paramètres mesurés

Avant l’épreuve d’effort, différents examens doivent être réalisés dont un examen de la fonction respiratoire (au minimum une spirométrie), de la fonction cardiaque (électrocardiogramme au repos) et une mesure de la pression artérielle au repos.
Durant le test de nombreux paramètres peuvent être mesurés, certains d’entre eux étant indispensables pour garantir votre sécurité et une bonne interprétation de l’épreuve.
Les paramètres les plus importants à mesurer sont :

  • La consommation maximale d’oxygène à l’effort (VO2 max). Il permet d’évaluer et de quantifier une éventuelle incapacité à l’exercice.
  • La fréquence cardiaque et l’électrocardiogramme doivent être enregistrés en continu pendant l’exercice et la récupération. Ils permettent d’évaluer la fonction cardiaque et de révéler, le cas échéant, des contre-indications au réentraînement à l’effort.