La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie chronique invalidante potentiellement mortelle, qui se caractérise par une diminution progressive du souffle, causée par une inflammation des bronches1.
La BPCO une maladie chronique inflammatoire2
La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est une maladie chronique inflammatoire, lentement progressive et atteignant les bronches.
Inflammation et œdème entraînent un rétrécissement des bronches, tandis que d’épaisses sécrétions les obstruent. Cette affection est donc caractérisée par une diminution, partiellement réversible, des débits aériens.
La BPCO une maladie évolutive2
Cette affection est longtemps non ressentie par le malade et évolue à bas bruit en l’absence de prise en charge adaptée, entraînant des lésions bronchiques majeures qui pourraient être prévenues par un dépistage précoce et simple : la mesure du souffle suivi d’une prise en charge adaptée.
La maladie est en effet longtemps peu symptomatique, elle débute par une toux, une expectoration matinale, symptômes souvent banalisés et attribués à la « bronchite chronique » du fumeur par les patients eux-mêmes ; progressivement s’installe un essoufflement à l’effort puis au repos, pouvant gêner les gestes de la vie courante. Des décompensations respiratoires, notamment à l’occasion d’épisodes infectieux, peuvent entraîner une insuffisance respiratoire aiguë engageant le pronostic vital.
La BPCO étant évolutive, on observe plusieurs stades de la maladie.
Tableau : Les différents stades de la BPCO 4
EFR : Exploration Fonctionnelle Respiratoire
CVF : Capacité Vitale Forcée
VEMS : Volume Expiratoire Maximal en 1 seconde
L’emphysème : une pathologie associée à la BPCO3
L’emphysème est une maladie pulmonaire entrant dans le cadre de la BPCO. Cette pathologie se caractérise par la destruction des parois alvéolaires. Les alvéoles deviennent alors incapables de rejeter l’air qu’elles contiennent au cours de la phase d’expiration.
La partie du poumon concernée reste dilatée et devient instable, la respiration devient donc pénible. De plus, les poumons pèsent sur le diaphragme qui ne parvient plus à remonter en phase expiratoire. À terme, lorsque les alvéoles ne remplissent plus du tout leur rôle, les échanges gazeux normaux ne peuvent plus se faire, ce qui entraîne un manque d’oxygène, un essoufflement et des difficultés très importantes à respirer.